Avec cette odeur ultra forte qui nous prend au nez, on s’en doutait : rien de bien sain dans les colorations permanentes si essentielles à notre beauté et confiance en nous… Nous sommes des centaines de milliers à en utiliser, et ce, depuis la préhistoire. Seulement, au XXème siècle, la coloration est devenue très chimique, afin que tous puissent y avoir accès facilement, en salon ou en supermarché. Et surtout, elle est devenue « permanente » , et c’est bien ce point qui pose soucis, car ce sont les colorations dites « permanentes » qui sont problématiques en ce qui concerne le cancer du sein. La coloration permanente agit en 2 temps : 1 – elle décolore plus ou moins le cheveu pour le préparer à la couleur finale, 2 – elle colore. C’est les point 1 qui pose soucis.
L’étude, les chiffres
L’étude a été publiée dans « L’International Journal of Cancer » et a fait un tabac : elle démontré que l’utilisation des colorations permanente augmente le risque de cancer du sein.
L’étude a été faite sur 45.000 Américaines, âgées de 35 à 74 ans, dont la sœur est atteinte par un cancer du sein, afin d’en déterminer les causes. Ces femmes ont été suivies pendant 8 ans, et ont toutes répondu à un questionnaire sur leurs habitudes capillaires.
Il s’est avéré que plus de 50% d’entre elles utilisaient des colorations permanentes.
À la fin de l’étude, 2794 femmes sur les 45000 ont eu un cancer du sein.
Un risque accru de 9% en moyenne
Les chercheurs ont dépouillé, analysé et fait des corrélations : celles qui utilisaient des produits capillaires avaient plus un risque accru de 9% de chances de développer un cancer du sein.
L’ingrédient en cause, retenez-le bien
Il s’agit en fait d’un groupe d’ingrédients : les amines aromatiques. Ils provoqueraient des cassures de l’ADN, ce qui entraîne des cancers. Ils sont aussi présents dans les colorations temporaires ou semi-permanentes, mais en faibles doses et les chercheurs n’ont pas constaté une hausse du risque de développer un cancer.
Comment les repérer ?
Si vous tenez à votre santé, vous lisez sûrement les ingrédients des cosmétiques que vous achetez, sinon, il va falloir s’y mettre ladies !
Voici comment les amines aromatiques sont nommés dans les listes d’ingrédients INCI :
Acide 5-amino-2-chlorotoluène-4-sulfonique
Amine Red Lake C
Anisidine
Naphtylamine
Chloroaniline
Toluidine
Dichloroaniline
Méthyl-m-phénylènediamine Toluène-2,4-diamine
Nitroaniline
Chloroaniline
Toluidine
Phénylènediamine
Benzène-1,3-diamine
Aminophénol
Phénétidine
Chlorure de p-toluidinium
Chlorhydrate de p-toluidine
Phénylènediamine, dichlorhydrate 1,3-diaminobenzène dihydrochloride
Méthoxy-m-phénylènediamine
Ces amines aromatiques peuvent aussi être présents dans les colorations naturelles et bio ! En fait, dès qu’une coloration est dite « permanente », le risque est là.
Pas jojo hein ?
Alors ? Que faire ?
3 solutions :
- opter pour des colorations à base de henné, vraiment naturelles, mais dur dur pour les blondes
- choisir des colorations semi-permanentes. Ok, ça fait plus de boulot et si vous êtes brunes vous ne pourrez pas devenir blonde (ces colorations couvrent sans décolorer), mais 9% de risque en moins, c’est énorme !
- vous assumez et laissez vos cheveux devenir argent… comme Alexandra Grant, la copine de Keanu Reeves 😉
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